Pommes
Je m’égare dans les parking
je m’échappe de plomb
je m’extrais d’humour
j’arpente la rumeur
Et je prie les marchands d’espoir de me laisser
tomber dans les pommes
je here dans les comptes de campagnes
j’égoutte de suaire
j’écris en point de croix
j’exhume le vent des fous
adjectifs coupés trop courts
complémént alimentaire
objectifs dans le discours
complétement parti en guerre
Et je prie les marchands d’espoir de me laisser
tomber dans les pommes
j’entrevois rocailleuse
une issue sous les bras
autant oté les permissions
rester au front sous la frange
Et je prie les marchands d’espoir de me laisser
tomber dans les pommes
—
Chemin
Qu’il est tordu
le chemin
qui mène au vice
sans la faim
je dévisse comme un marteau
je m’entête
A pas valoir un clou
Qu’il est retors
l’escalier
qui mène aux remords
aux regrets
je me hisse
je rampe et m’écorche
Pourtant
l’issue semble si proche
Si mal éclairé
le tunnel
qui mène au doux leurre
infidèle
Je me glisse
dans un coin d’eau
et m’enlise
sans nageoires ni repos
Qu’il est froid
ce regard
sur mes errances
mes écarts
je me risque
aux temps morts
et j’attends ma chance
accoudé au hasard …